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Conférence de Vierzon (suite).

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Le public était composé notamment de  cadres du CCMM, de professionnels (psychiatres, psychologues, psychanalystes),  d’élus locaux, de gendarmes,  de clients des thérapeutes et des victimes des faux souvenirs induits.

   La couverture par la presse écrite : 
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Conférence à VIERZON

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CCMM Val-de-LoireLe CCMM Val-de-Loire organise une conférence à  :
VIERZON le 11 mars 2016  de 18h30 / 20h30
Centre de Congrès  –  16 rue de la Société Française
Le thème : Faux souvenirs et manipulation mentale
Après la conférence je répondrai aux questions de l’auditoire
Contact : CCMM Centre Val-de-Loire
email: ccmm8cvdl@wanadoo.fr
Tel: 06 33 15 15 82

Les psychologues du Cher ont aussi annoncé la conférence

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Conférence à Vizille

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Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée en thérapie

Mardi 24 novembre 20:30 – Durée : 1 heure 30 minutes
Lieu : Lycée des portes de l’Oisans – 960 Avenue Aristide Briand – Vizille

Orateur : Brigitte AXELRAD (professeur honoraire de philosophie et de psychosociologie, membre du Comité de rédaction de la revue Science et pseudosciences de l’AFIS (Association française pour l’information scientifique)

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« La mémoire est fragile. Il est en effet possible de modifier les souvenirs d’une personne par la manipulation mentale ou même au cours d’une psychothérapie. L’exemple le plus marquant est celui des faux souvenirs retrouvés au cours d’une psychothérapie qui démolissent le patient et sa famille.
Ces dernières années, le phénomène des faux souvenirs a été étudié par des chercheurs en psychologie et a fait l’objet d’expériences. Je développerai cet aspect des recherches scientifiques dans mon exposé et je l’illustrerai à l’aide de courts extraits de vidéos. « 

Aux États-Unis, puis en France, certaines personnes adultes ont retrouvé, au cours d’une psychothérapie, des souvenirs d’abus sexuels qu’elles auraient subis pendant leur enfance. Or, certaines d’entre elles se sont rendu compte plus tard que les évènements remémorés ne s’étaient jamais produits et que ces souvenirs retrouvés étaient donc de faux souvenirs.

Au lieu de les conduire vers la guérison, ces psychothérapies ont entraîné des ravages chez les patients et ont démoli leurs familles.
Dès lors, deux camps ont émergé :
– d’un côté, un certain nombre de psychothérapeutes, psychiatres, psychanalystes, psychologues ou thérapeutes autoproclamés, sont convaincus que les difficultés existentielles de leurs patients sont causées par des traumatismes subis dans l’enfance, qui auraient été refoulés et dont il faut retrouver le souvenir pour guérir. Selon eux, les souvenirs retrouvés en thérapie sont vrais et ceux qui pensent le contraire sont en déni,
– de l’autre côté, des chercheurs et des scientifiques de la mémoire ont trouvé ces affirmations fondamentalement invraisemblables. Les souvenirs de traumatismes peuvent être inexacts par rapport aux détails spécifiques, mais de nombreuses recherches ont indiqué que l’essentiel des événements traumatiques a très peu de chances d’être oublié. Les auteurs montrent que la mémoire est fragile et malléable, qu’elle est sensible aux techniques de suggestion et que, par conséquent, tous les souvenirs retrouvés d’abus sexuels ne sont pas nécessairement vrais.
La question se pose alors de savoir comment faire la différence entre les vrais et les faux souvenirs et comment résoudre la contradiction entre ces points de vue.
Alors que la communauté scientifique exige des preuves scientifiques pour valider une position, la communauté des thérapeutes est plus convaincue par la réalité subjective de leurs expériences et de celles de leurs clients.

Parmi les auditeurs de la conférence (61 personnes), se trouvaient aussi des victimes de ces « thérapies de la mémoire retrouvée » .

Avec la collaboration du Club CNRS du Dauphiné et de la Ville de Vizille et le soutien des Municipalités de Champ sur Drac et de Jarrie.

Contact : herve.nifenecker@free.fr
Entité organisatrice : (Association des Cafés des Sciences du Pays Vizillois)
Nature évènement : (Conférence / débat)
Nature évènement : (Grand public)

 

Colloque du GEMPPI à Marseille

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Logo Gemppi

Didier Pachoud Président du GEMPPI m’a invitée à faire un exposé au cours de son colloque annuel :

LES DETOURNEMENTS SECTAIRES

DU PSYCHOSOMATIQUE

SAMEDI 3 OCTOBRE 2015 DE 9H A 17H00

A l’Espace Ethique Méditerranéen (EEM)

  Hôpital adultes de La Timone    264, rue St Pierre 13005 Marseille

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Photo à la la fin de mon exposé avec Didier Pachoud près de  l’écran vidéo

 

Chaque conférence a été suivie d’un débat libre avec les participants. Les conférences et les débats font l’objet de publications écrites et audio-visuelles et éventuellement de retransmissions télévisées (Plusieurs journalistes sont invités).

Les intervenants:
– Dr Yann Le Coz (DU de psychosomatique intégrative)
– Dr Michel CAILLOL (chirurgie orthopédique), Docteur en philosophie (éthique et politique), Master Sciences-Po Paris
– Mme Chantal GATIGNOL, conseillère santé à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires – Miviludes
– Dr Jean-Marc-Xavier Henry, psychiatre, hôpital de la Conception – Marseille.
– Mme Sandrine Mathen, psychologue et analyste au CIAOSN
– Mme Brigitte Axelrad. Professeur honoraire de Philosophie et de Psychosociologie : Les ravages des faux souvenirs et la mémoire manipulée en thérapie.
– Dr Jean-Pierre BOUYSSOU, psychiatre, administrateur au Centre Contre les Manipulations Mentales.
Gratuit, mais inscription obligatoire à : GEMPPI BP 30095 13192 Marseille Cedex 20
Tel. 04 91 08 72 22. Portable : 06 98 02 57 03
Courriel : gemppi@wanadoo.fr – www.gemppi.org

En introduction il écrit:

Les médecines non conventionnelles, pour ne pas dire dans certains cas, les superstitions thérapeutiques s’infiltrent dans tous les rouages de la société. Elles sont de plus en plus utilisées comme produit d’appel par certains mouvements sectaires. Elles sont très souvent dogmatiques et prétendent pouvoir décrypter tous les langages du corps lesquels révéleraient notre psychisme, voire notre âme et même celle de nos ancêtres. De nombreuses propositions thérapeutiques s’inspirent de ces élucubrations et elles sont très souvent présentées avec un vocabulaire scientifique, médical, psychologique pour désigner des choses qui jusqu’à présent étaient de l’ordre de la croyance et de l’occultisme. Il devient de plus en plus difficile pour nos concitoyens de faire de vrais choix thérapeutiques dans cette confusion et de discerner ce qui est sérieux, plausible et ce qui relève du charlatanisme.

 

La conférence AFIS à l’ENS Paris sur les faux souvenirs induits

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L’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) m’a invitée, le samedi 30 mai 2015, pour faire une conférence sur Les Ravages des Faux Souvenirs ou la Mémoire Manipulée.

Elle s’est tenue dans la salle Dussane à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm.

Brigitte Axelrad avec Anne Perrin Présidente de l’AFIS à la tribune Salle Dussane (ENS Paris)

L’amphithéâtre était plein pour l’occasion. Nous avons noté la présence entre autres du Professeur Paul Benssussan, psychiatre, expert auprès de la Cour de Cassation, de 2 représentantes de la Miviludes, de représentants des associations d’aide aux victimes et notamment 3 personnes du CCMM, de médecins, de psychologues et de nombreuses personnalités du monde scientifique, médical et universitaire. Enfin, plusieurs personnes victimes de cette dérive sectaire ont apporté leur témoignage. La conférence a été suivie d’un débat avec la salle. Les interventions ont été nombreuses et intéressantes. En voici quelques-unes :
– Des témoignages de plusieurs victimes, dont certaines font un procès à leur thérapeute, faux souvenir par EMDR, une étudiante en philo mise sous emprise et victime d’un thérapeute des TMR lui fait un procès…
– Le Dr. Paul Bensussan, de façon très directe, est revenu sur le rôle et l’éthique des experts, sur la « valeur thérapeutique » présumée du procès pour la victime.
– Un psychologue a demandé comment on pouvait compter les praticiens des TMR, quel était le critère pour savoir si un praticien pratique une TMR, et que, lorsqu’il tape « Thérapie de la mémoire retrouvée » sur Google, il ne trouve rien d’exploitable.
– Un psychanalyste a demandé des détails méthodologiques concernant les études chiffrées de Lawrence Patihis et Élisabeth Loftus. Par exemple, il a mis en doute les pourcentages de praticiens reconnaissant l’existence de la notion de « refoulement », en justifiant que tous les praticiens interrogés n’avaient peut-être pas la même notion de ce qu’est le refoulement.*
– Ce thérapeute a aussi réagi à la remarque faite par la représentante de la Miviludes, qui disait qu’il fallait se référer aux listes maintenues par les ARS (Agences régionales de Santé) pour savoir quel praticien consulter. Il a dit que les listes en question n’étaient pas la seule manière de s’informer, car il existe aussi des organisations professionnelles de praticiens qui respectent une certaine éthique et qui éditent aussi leurs propres listes de praticiens qui « travaillent sérieusement ».
– Intervention de Jean Paul Krivine, rédacteur en chef de Science et Pseudosciences, qui rappelle que cela amène aussi à la discussion du fondement scientifique des pratiques.
– Interventions de la Miviludes et du CCMM
– Comment désinhiber les victimes manipulées (sentiment de honte, culpabilité…)
– Y a-t-il une méthode pour effacer un faux souvenir implanté ?
– En dehors des thérapeutes quelqu’un de la famille peut-il jouer ce rôle et implanter de faux souvenirs ?
– Coût de la thérapie : Selon une auditrice, la thérapie des faux souvenirs a été pratiquée sur une victime sans ressources (au RSA)
– Les femmes sont-elles plus facilement victimes des thérapeutes des TMR que les hommes ?
– ….

*Note  sur les détails méthodologiques de l’étude Patihis-Loftus:
L’enquête a pris environ 20 min pour être mise en œuvre, et a été menée en ligne au moment et au lieu choisi par les participants. Ceux-ci étaient au nombre de 1376 dont :
– 203 psychologues cliniciens membres d’associations scientifiques, chercheurs scientifiques sur la mémoire,
– 58 psychologues cliniciens,
– 82 psychanalystes,
– 176 thérapeutes alternatifs (PNL, familiales, hypnothérapeutes…)
– étudiants en premier cycle en psychologie,
– grand public
Le questionnaire comprenait notamment les questions suivantes :
→ Les souvenirs refoulés peuvent-ils être récupérés en thérapie avec précision ?
→ Avec un effort, pouvons nous nous souvenir des événements jusqu’à la naissance ?
→ L’hypnose peut-elle récupérer avec précision des souvenirs qui, auparavant, n’étaient pas connus de la personne ?
→ Quand quelqu’un a un souvenir d’un traumatisme, lorsqu’il est sous hypnose, cela doit objectivement avoir eu lieu ?
→ Aidez-vous le client à récupérer des souvenirs d’abus sexuels de l’enfance ?
→ À un certain moment au cours du traitement, dites-vous au client que vous soupçonnez une histoire d’abus sexuel ?
→ L’incapacité à se souvenir des événements de la petite enfance pourrait-il signifier la preuve d’un traumatisme refoulé ?
→ À certains moments, les médias ont rapporté que la récupération des souvenirs traumatiques refoulés peut être peu fiable et a conduit à la condamnation de personnes innocentes. Croyez-vous ces souvenirs étaient vraiment faux?
→ Est-il possible de suggérer de faux souvenirs à quelqu’un qui les incorpore alors comme de véritables souvenirs ?
→ Si une chaine d’information rapporte l’histoire d’un individu en thérapie qui révèle des souvenirs refoulés, quelle est la probabilité que vous croyiez à cette histoire?
→ Si un ami(e) actuellement en thérapie a rapporté des souvenirs refoulés d’abus sexuels, et qu’il n’avait pas ce souvenir avant le traitement, seriez-vous susceptible de le (ou la) soutenir dans cette croyance?
→ Pensez-vous plausible, qu’une personne ait été victime d’abus sexuels dans l’enfance, même si la personne est incapable de se souvenir de l’abus?
→ La mémoire est constamment reconstruite et change à chaque fois nous nous souvenons de quelque chose.

Rappel important : J’ai bien entendu  insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas de nier l’existence et la gravité des abus sexuels avérés. La lutte contre ceux qui les commettent doit être sans merci.

La conférence

Avant-propos

J’ai  tout d’abord présenté la guerre de souvenirs qui a eu lieu aux États-Unis avec les 2 camps en présence :

  • les psychothérapeutes scientifiques et les chercheurs sur la mémoire qui exigent des preuves objectives et
  • certains psychothérapeutes cliniciens qui mettent en avant la vérité subjective de leurs patients.

La thérapie de la mémoire retrouvée (TMR) : recouvre une grande variété de techniques thérapeutiques qui se basent sur trois affirmations :

  • 1- les symptômes actuels du patient sont causés par des expériences traumatisantes, telles que des abus sexuels, subies dans l’enfance
  • 2- les souvenirs de ces événements ne sont pas conscients
  • 3- rendre ce souvenir conscient (ou au moins reconnaître que le traumatisme s’est produit) est essentiel à la réussite du traitement.

 Plan de l’exposé

Manipuler les souvenirs est facile
Les faux souvenirs peuvent être inventés ou fabriqués
Loftus donne la recette de la fabrication expérimentale d’un faux souvenir
Peut-on différencier vrais et faux souvenirs ?
Les techniques actuelles peuvent-elles différencier un vrai d’un faux souvenir ?
Des faux souvenirs peuvent être induits par les thérapies de la mémoire retrouvée
Évolution du phénomène aux États-Unis
Pourquoi ce déclin aux États-Unis alors qu’il persiste en France, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays ?
Les procédés suggestifs pour “faire parler l’inconscient ” et faire surgir le refoulé.
Le mythe de l’hypnose
Les ravages

  • Le scénario des TMR est toujours le même
  • Conséquences sur les patient(e)s, les familles
  • Les résultats de la manipulation “réussie”
  • Une emprise mentale et une dérive sectaire

Les principales raisons de l’adhésion du patient à la thérapie
Pourquoi est-il si difficile de sortir d’une thérapie de la mémoire retrouvée?
La sociologie des victimes des TMR
Les origines du “syndrome des faux souvenirs”
En France qui sont les thérapeutes des faux souvenirs ?
Le débat autour du refoulement et de  la mémoire
La guerre des souvenirs est-elle finie ?
Le débat sur l’allongement du délai de prescription : La loi peut-elle ignorer la science?
Conclusion : Comment pourrait-on éviter ces ravages ?

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La conférence à Paris sur les faux souvenirs induits

L’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) a organisé, le samedi 30 mai 2015, une conférence de B. Axelrad sur Les Ravages des Faux Souvenirs  ou la Mémoire Manipulée. Elle s’est tenue dans la prestigieuse salle Dussane à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm. L’amphithéâtre était bien plein pour l’occasion. Nous avons noté la présence entre autres : le psychiatre le Professeur Paul Benssussan, expert auprès de la Cour de Cassation, de 2 représentantes de la Miviludes, de représentants des associations d’aide aux victimes et notamment  3 personnes du CCMM, des médecins, des psychologues et un psychanalyste, et de nombreuses personnalités du monde scientifique, médical et universitaire, enfin plusieurs personnes victimes de cette dérive sectaire ont apportées leur témoignage.

La conférence a été suivie d’un débat avec la salle. Les interventions ont été nombreuses et intéressantes. En voici quelques-unes :

  • Des témoignages de plusieurs victimes, dont certaines font un procès à leur thérapeute, faux souvenir par EMDR, une étudiante en philo mise sous emprise et victime d’un thérapeute des TMR lui fait un procès…
  • Le Dr. Paul Bensussan, de façon très directe, est revenu sur le rôle et l’éthique des experts, sur la « valeur thérapeutique » présumée du procès pour la victime.
  • Un psychologue a demandé comment on pouvait compter les praticiens des TMR, quel était le critère pour savoir si un praticien pratique une TMR, et que, lorsqu’il tape « Thérapie de la mémoire retrouvée » sur Google il ne trouve rien d’exploitable.
  • Un psychanalyste a demandé des détails méthodologiques concernant les études chiffrées de Lawrence Patihis et Élisabeth Loftus. Par exemple, il a mis en doute les pourcentages de praticiens reconnaissant l’existence de la notion de « refoulement », en justifiant que tous les praticiens interrogés n’avaient peut-être pas la même notion de ce qu’est le refoulement.*

*Note : Le questionnaire de l’étude comprenait notamment les questions suivantes :

Les  souvenirs refoulés peuvent-ils être récupérés en thérapie avec précision ?

L’hypnose peut-elle récupérer avec précision des souvenirs qui, auparavant, n’étaient pas connus de la personne ?

Aidez-vous le client à récupérer des souvenirs d’abus sexuels de l’enfance ?

À un certain moment au cours du traitement, dites-vous au client que vous soupçonnez une histoire d’abus sexuel ?

L’incapacité à se souvenir des événements de la petite enfance pourrait-il signifier la preuve d’un traumatisme refoulé ?

  • Ce thérapeute a aussi réagi à la remarque faite par la représentante de la Miviludes qui disait qu’il fallait se référer aux listes maintenues par les ARS (Agences régionales de Santé) pour savoir quel praticien consulter. Il a dit que les listes en questions n’étaient pas la seule manière de s’informer, car il existe aussi des organisations professionnelles de praticiens qui respectent une certaine éthique et qui éditent aussi leurs propres listes de praticiens qui « travaillent sérieusement« .
  • Intervention de Jean Paul Krivine, rédacteur en chef de Science et Pseudosciences, rappelle que cela amène aussi à la discussion du fondement scientifique des pratiques.
  • Interventions de la Miviludes et du CCMM
  • Comment désinhiber les victimes manipulées (sentiment de honte, culpabilité…)
  • Y a-t-il une méthode pour effacer un faux souvenir implanté ?
  • En dehors des thérapeutes quelqu’un de la famille peut-il jouer ce rôle et implanter de faux souvenirs ?
  • Coût de la thérapie : Thérapie des faux souvenirs sur une victime sans ressource (au RSA)
  • Les femmes sont-elles plus facilement victimes des thérapeutes des TMR que les hommes ?
  • ….

 

Rappel important : Il ne s’agit pas ici de nier l’existence et la gravité des abus sexuels avérés. La lutte contre ceux qui les commettent doit être sans merci.

 

 

 

 

La conférence en résumé

La conférencière a tout d’abord présenté la guerre de souvenirs qui a eu lieu aux États-Unis avec les 2 camps en présence : les psychothérapeutes scientifiques et les chercheurs sur la mémoire qui exigent des preuves objectives et certains psychothérapeutes cliniciens qui mettent en avant la vérité subjective de leurs patients.

Les TMR : Thérapies de la mémoire retrouvée

“La guerre des souvenirs”

La guerre de souvenirs qui a eu lieu aux États-Unis avec les 2 camps en présence :

  • les psychothérapeutes scientifiques et les chercheurs sur la mémoire qui exigent des preuves objectives et
  • certains psychothérapeutes cliniciens qui mettent en avant la vérité subjective de leurs patients.

 

 

 

 

 

La thérapie de la mémoire retrouvée : recouvre une grande variété de techniques thérapeutiques qui se basent sur trois affirmations :

  • 1- les symptômes actuels du patient sont causés par des expériences traumatisantes, telles que des abus sexuels, subies dans l’enfance
  • 2- les souvenirs de ces événements ne sont pas conscients
  • 3- rendre ce souvenir conscient (ou au moins reconnaître que le traumatisme s’est produit) est essentiel à la réussite du traitement.

 

Les grands mythes de la psychologie populaire : 50 myths of popular psychology  de Scott O. Lilienfeld, Steven Jay Lynn, John Ruscio & Barry  2012

 

Manipuler les souvenirs est facile comme l‘a montré la télévision Suisse Romande (vidéo)  

 

Les faux souvenirs peuvent être inventés ou fabriqués comme l’a démontré Élizabeth Loftus. 

(Perdu dans un centre commercial, Bugs Bunny, Voyage en montgolfière avec son père…

 

La recette de la fabrication expérimentale d’un faux souvenir par E. Loftus :

  • Rendre l’évènement plausible,
  • Raconter plusieurs fois l’histoire  “enrichie”,
  • Demander aux sujets de raconter leur histoire plusieurs mois plus tard

Aucune expérience n’a pu être faite sur le processus mental de déconditionnement par lequel on prend conscience de la fausseté du “souvenir”.

 

 

Même les aveux ne sont pas toujours vrais : l’expérience en 2015 de Julia Shaw le prouve. Revue AFIS N°312

 

Peut-on différencier vrais et faux souvenirs : sans corroboration indépendante  ou examen clinique, ADN, c’est impossible (É. Loftus). Les critères invoqués de clarté, précision, vivacité, émotion, qui accompagnent le récit ne sont pas probants : un faux souvenir peut être aussi clair, précis, vif, émotionnel, qu’un vrai.

 

Les techniques peuvent-elles différencier un vrai d’un faux souvenir?

 À notre connaissance, personne n’a développé une procédure neurophysiologique qui peut être utilisée pour prédire si un souvenir est vrai ou faux. Nous considérons cela comme une orientation importante pour la recherche future.” Selon Daniel M. Bernstein et Elizabeth F. Loftus, 2009, Université de Washington et Université de Californie, Irvine.

 

Les faux souvenirs induits par les thérapies de la mémoire retrouvée

  • Pourquoi et comment rechercher des souvenirs en thérapie ?
  • Définition du “faux souvenir induit”
  • Histoires de cas étudiés par E. Loftus (Beth Rutherford, Holly Ramona ….)
  • Évolution du phénomène aux États-Unis
  • Pourquoi ce déclin aux États-Unis alors qu’il persiste en France, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays ?

 

 

 

 

Évolution du phénomène aux États-Unis

Pourquoi ce déclin aux États-Unis alors qu’il persiste en France, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays ?

  • La création de la False Memory Syndrome Foundation en 1992, à Philadelphie.
  • La constitution d’un Comité scientifique de la FMSF dont font partie entre autres Martin Gardner, James Randi, Fred Frankel, E Loftus, Paul McHugh, Richard McNally, etc. avec le soutien du Skeptical Inquirer et la publication de nombreux livres et études sur ce sujet. Les recherches en psychologie scientifique et en neurosciences continuent.
  • L’information des professionnels, des journalistes, des juristes, etc.
  • Les procès de certains thérapeutes de la mémoire retrouvée qui prennent le pas sur les procès des parents accusés par leurs enfants.

 

Les ravages

 

Les ravages des TMR chez les patient(e)s : pensées suicidaires, perte de leur emploi, divorce, perte de la garde des enfants, rupture avec la famille… Sources – Brain Stains Scientific American Mind, October 2007.

 

Le scénario des TMR est toujours le même : Le thérapeute pousse ses patients à accuser souvent publiquement leurs parents : c’est dit-il une “étape thérapeutique nécessaire”.

Ils les incitent à rompre avec leurs parents, leurs amis, tous ceux qui doutent des accusations et à persuader leurs frères et sœurs de se mettre dans leur camp. Disent que “ce genre de choses arrive dans les “meilleures familles”.

Conséquences :

  • Explosion de la famille, détresse des parents, dépressions et suicides fréquents.
  • Aggravation de l’état du patient.
  • Le thérapeute prend ainsi auprès du patient la place occupée jusque-là par les parents qualifiés de “toxiques”.

 

Divers procédés suggestifs non validés pour “faire parler l’inconscient ” et faire surgir le refoulé.

  • l’imposition des mains, l’association libre, la régression, le rebirth
  • l’interprétation des rêves
  • l’imagerie guidée : les flashs “tranches exactes de l’abus”
  • le jeu de rôles
  • la thérapie de groupe
  • les photos de famille
  • la canalisation
  • des interrogatoires répétitifs et des questions biaisées
  • l’

Illustrés par 4 vidéos

Le mythe de l’hypnose

L’hypnose permet-elle de récupérer les souvenirs perdus ?

Hypnose et justice en France

 

Les résultats de la manipulation “réussie”

C’est le scénario d’une emprise mentale et d’une dérive sectaire : Philippe-Jean Parquet, professeur de psychiatrie (Lille), spécialiste de l’emprise mentalea décrit ce scénario au cours de son audition à la Commission sénatoriale en novembre 2012.

 

Les principales raisons de l’adhésion du patient à la thérapie

Pourquoi est-il si difficile de sortir d’une thérapie de la mémoire retrouvée?

 

La sociologie des victimes des TMR : Le niveau d’études des patients qui accusent leurs parents : les 2/3 ont suivi des études universitaires. La résistance à la manipulation n’est pas corrélée avec le niveau d’études.

 

La sociologie des parents accusés : les classes moyennes à 90%

Les personnes accusées : le père 82%, la mère : 9,6 %  (plus souvent accusée de complicité)

Enquête effectuée aux États-Unis en mars 2001 et publiée dans “The Journal of Nervous and Mental Disease” en août 2004.  Paul McHugh, Try to Remember: Psychiatry’s Clash over Meaning, Memory, and Mind, 15 novembre 2008.

 

Les origines du “syndrome des faux souvenirs”

  • L’impact culturel de la pensée freudienne dans les sociétés occidentales : Les 7 concepts
  • Les théories : La séduction, La théorie du complexe d’Œdipe et du fantasme
  • les réactions du mouvement féministe aux États-Unis à l’abandon de la théorie de la séduction
  • Un livre phare : The Courage to Heal: La liste interminable des symptômes de l’abus :

 

En France qui sont les thérapeutes des faux souvenirs ?

  • Certains sont issus des professions paramédicales (kiné, infirmières, etc.),
  • Certains sont des psys autoproclamés,
  • Certains sont des psychiatres diplômés, des psychiatres-psychanalystes, des psychanalystes non-médecins, des psychologues.

Ils croient que c’est en creusant dans le passé pour y déterrer des traumatismes qu’on va trouver la cause du mal-être présent et que le récit du souvenir va amener la guérison. Mais comment guérir de quelque chose qui n’a peut-être jamais eu lieu?

L’attitude des thérapeutes des TMR face aux souvenirs retrouvés en thérapie

 On peut distinguer 3 attitudes:

 

  • Certains thérapeutes supposent simplement que les souvenirs retrouvés sont vrais sans nécessité de confirmation indépendante et de preuve.
  • D’autres thérapeutes mettent de côté la question de l’exactitude des faits, ce qui importe, c’est “que les souvenirs soient vrais pour lui ou elle.

Deux vérités s’affrontent : la vérité scientifique et la vérité thérapeutique.

  • D’autres encore s’abstiennent de douter ou de critiquer pour créer un “environnement thérapeutique favorable” au soutien du patient et à son acceptation de la thérapie.

John F. Kihlstrom , The Trauma-Memory Argument and Recovered Memory Therapy, Yale Univ, 1996, réact.2007

Le débat autour du refoulement et de  la mémoire

  • Caractéristiques de la mémoire
  • Le débat à propos des souvenirs d’enfance
  • Oubli et amnésie, une réalité scientifique

Le débat à propos du refoulement : “ La notion que l’on peut être gravement traumatisé et totalement ignorant d’avoir été traumatisé grâce au refoulement  est un morceau de folklore dénué de tout fondement scientifique convaincant.” Richard McNally, entretien avril 2015, SPS 312

 

La guerre des souvenirs est-elle finie ?

 

 

Étude de Lawrence Patihis, Elizabeth Loftus, Scott Lilienfeld (2013)

“Are the “Memory Wars” Over? A Scientist – Practitioner Gap in Beliefs About Repressed Memory”,  in Beliefs About Repressed Memory  (Source : Memory Wars Over? Psychological Science 2013)

Conclusion : en dépit des études scientifiques, le pourcentage des praticiens qui croient au refoulement n’a pas changé de 1994 à 2013.

 

 

Le débat sur l’allongement du délai de prescription : La loi peut-elle ignorer la science?

L’AFIS reprend à son compte la conclusion énoncée par le Pr Scott O. Lilienfeld (entretien SPS 312, nov. 2014-avril 2015) :

“Nous devons nous tourner vers des données bien établies, pas vers des intuitions viscérales. Nous devons distinguer les faits scientifiques de la fiction scientifique.”

 

 

Comment éviter ces ravages ?

  • Grâce à une attitude scientifique du thérapeute et à une attitude d’écoute et de respect du patient.
  • Tout thérapeute devrait s’informer et informer le patient du risque de faux souvenirs inhérent à la thérapie.
  • le psy s’obligerait ainsi lui-même à se rendre vigilant vis-à-vis de ce risque, et le patient à garder son libre-arbitre.

 

La mémoire manipulée : le dossier AFIS

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J’ai coordonné ce dossier pour le N°312 Avril 2015 de Science et pseudosciences. Un dossier de presse en donne le sommaire et quelques extraits. La revue est disponible chez les marchands de journaux. Les spécialistes français et étrangers de la mémoire ont contribué à ce numéro exceptionnel, notamment Richard McNally et Scott Lilienfeld (États-Unis), Hedwige Dehon (Belgique). Le dossier de presse a a été envoyé aux élus… et associations

Voici le sommaire du dossier :

 

Dossier : La mémoire manipulée 13
Souvenirs refoulés, faux souvenirs et délai de prescription (Brigitte Axelrad) 14
Quelle est la validité scientifique du refoulement ? (entretien avec Richard McNally) 18
Les « thérapeutes de la mémoire retrouvée (entretien avec Scott O. Lilienfeld) 22
Les faux souvenirs et les faux aveux sont-ils possibles ? (Hedwige Dehon) 24
Les faux souvenirs dans les entrevues d’enquête auprès des témoins ou victimes (Magali Ginet) 29
L’aveu, la « reine des preuves » ? (Brigitte Axelrad) 35
Peut-on immuniser les témoins contre les souvenirs erronés ? (Céline Launay, Jacques Py et Maïté Brunel) 38
L’audition des témoins perturbée par les croyances et le sens commun (Samuel Demarchi) 46
« Mort imminente », « enlèvements par des extraterrestres » : des phénomènes de faux souvenirs semblables ? (Hedwige Dehon) 54
Histoires de cas (Brigitte Axelrad) 59
 
Les facteurs communs aux psychothérapies (Jacques Van Rillaer) 62

Et ce n’est pas fini… le N°313, en préparation, comprendra un dossier sur l’hypnose, avec un article de Frédérique Robin de l’Université de Nantes, intitulé : Hypnose et Faux Souvenirs. Elle est l’auteur du livre Hypnose, Processus de suggestibilité et faux souvenirs, aux Éditions de boeck.

La loi peut-elle ignorer la science ?

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Avant-propos :A la suite de mon article , publié dans la revue de l’AFIS, l’association a publié un communiqué envoyé à tous les parlementaires français, dont voici un extrait :

Communiqué de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS)

Abus sexuels, « souvenirs retrouvés » et manipulation mentale : la loi peut-elle ignorer la science ?


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Communiqué de l’AFIS

25 novembre 2014

Une proposition de loi a été discutée au Sénat, visant à modifier le délai de prescription pour les agressions sexuelles commises sur des mineurs et s’appuyant sur l’affirmation que le caractère traumatisant de l’agression peut conduire à une prise de conscience ou à une révélation tardive d’un souvenir enfoui pendant plusieurs dizaines d’années. Elle reportait le point de départ du délai de prescription des agressions sexuelles au jour « où l’infraction apparaît à la victime dans des conditions permettant l’exercice de l’action publique » comme la jurisprudence le prévoit déjà pour les abus de bien sociaux. Le Sénat l’a modifiée en proposant de prolonger le délai de prescription de dix années supplémentaires, le portant à 30 ans après la majorité pour les viols et agressions sexuelles avec circonstances aggravantes.

Nous attirons l’attention des parlementaires 

Les crimes de viols sont particulièrement dévastateurs et il est indispensable, pour protéger les victimes et leur rendre justice, que le droit dispose d’outils pertinents. A ce titre, nous attirons l’attention des députés sur un texte de loi qui ne tient pas compte de la connaissance scientifique accumulée en termes de mémoire et de souvenirs enfouis, et qui, au nom de bonnes intentions, pourrait en réalité avoir des conséquences dramatiques pour des personnes innocentes et leurs familles.

Si le délai de prescription de l’abus de bien social démarre au moment où les faits sont découverts, c’est parce que ce délit peut aisément être occulté par les dirigeants d’entreprise qui s’en rendent coupables. Un abus de bien social laisse néanmoins des traces dans une comptabilité, ce qui rend les poursuites envisageables longtemps après les faits. il n’existe rien de tel en matière d’agression sexuelle. La mémoire n’est pas un livre de comptes.

La possibilité d’induire des faux souvenirs (phénomène de « faux souvenirs induits ») chez des sujets existe en revanche. Elle relève de la manipulation des personnes. Cette pratique dénoncée à plusieurs reprises par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) [1] a donné lieu à de nombreux procès aux États-Unis, et aussi en France, où un thérapeute a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, le 12 juin 2012 [2].

La position des scientifiques et des professionnels

La majeure partie de la Communauté scientifique aux États-Unis et en Europe considère en effet que l’amnésie dissociative traumatique, autrement appelée refoulement, est un « morceau de folklore dénué de tout fondement scientifique convaincant » [4]. Les faux souvenirs induits retrouvés en thérapie sont dénoncés notamment par Elizabeth Loftus, Richard McNally, Scott O. Lilienfeld, mais aussi en Europe et en France notamment par Philippe-Jean Parquet [5], Paul Bensussan [6] et Caroline Eliacheff [7], entre autres.

La loi peut-elle ignorer la science ? 

La proposition de loi, qui se fonde sur ces deux notions (l’amnésie dissociative traumatique, le refoulement), loin d’aider les victimes, aggraverait les ravages des thérapies déviantes, qui font retrouver des « souvenirs enfouis » en utilisant des techniques de manipulation mentale ou l’hypnose. Les principales victimes de ces pseudo-thérapies sont, non seulement les individus et les familles accusés, mais aussi les patients.

Le professeur Elizabeth Loftus a déclaré : « Si les Français doivent traverser le même épisode tragique que les Américains lors de la guerre des souvenirs, je les plains sincèrement. »

L’AFIS reprend à son compte la conclusion énoncée par le Professeur Scott O. Lilienfeld : « Nous devons nous tourner vers des données bien établies, pas vers des intuitions viscérales. Nous devons distinguer les faits scientifiques de la fiction scientifique. Si nous ne le faisons pas, nous risquons de faire subir un préjudice grave à des personnes innocentes et à leurs familles. »[9]

L’exploitation du phénomène des faux souvenirs existe, il a fait des ravages. L’AFIS souligne que des décisions prises sous l’effet de l’émotion et sans considération de l’état des connaissances vont encourager la manipulation mentale et seront très lourdes de conséquences pour les personnes qui en seront victimes.

Références[1] Miviludes, Rapport 2007, p.159.

[2] Le vrai procès des faux souvenirs, Le Magazine Le Monde, 4 octobre 2014, p.21
Et : http://unadfi.org/Affaire-Yang-Ting…

[3] L’amnésie dissociative traumatique est une hypothèse non validée scientifiquement. Ce terme ne doit pas être confondu avec celui d’amnésie post-traumatique, phénomène dont l’existence est prouvée scientifiquement et dont les effets sur les victimes sont de faible durée, de quelques jours à quelques semaines.

[4] Interview de Richard McNally, « La mémoire manipulée – Souvenirs refoulés, faux souvenirs et délai de prescription  ».

[5] Philippe Jean-Parquet, Professeur de psychiatrie infanto-juvénile à l’université du droit et de la santé de Lille II, chef de service, exerce au Centre hospitalier et universitaire de Lille :
http://derive-sectaire.fr/philippe-…
http://videos.senat.fr/video/videos…

[6] Paul Bensussan, Psychiatre, expert agréé par la Cour de cassation et par la Cour pénale internationale :
http://www.paulbensussan.fr/
http://www.lanouvellerepublique.fr/…

[7] Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste :
http://www.huffingtonpost.fr/caroli…
http://www.huffingtonpost.fr/caroli…

[8] E.Loftus, Le Magazine Le Monde, 4 octobre 2014, p.22 :
La mémoire manipulée – Souvenirs refoulés, faux souvenirs et délai de prescription

[9] Interview de Scott O. Lilienfeld, « Souvenirs retrouvés, faux souvenirs et délai de prescription » :
La mémoire manipulée – Souvenirs refoulés, faux souvenirs et délai de prescription

 

Mis en ligne le 25 novembre 2014
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Dernière minute :

En commission, le projet de loi avait été adopté par 31 voix contre 30. J’ai pu constater que de nombreux élus avaient tendance à croire que le refoulement ou l’amnésie dissociative traumatique (qui sont des théories non prouvées scientifiquement) étaient la même chose que l’amnésie  traumatique subie à la suite d’un choc (qui elle a une réalité objective) et qui disparaît le plus souvent après quelques jours ou quelques semaines.  
In fine, la proposition de loi UDI pour allonger de 10 années supplémentaires le délai de prescription a été repoussée à l’Assemblée Nationale, le 2 Décembre 2014, par 252 voix contre 191 *.