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Les ravages des faux souvenirs

Comment se procurer mon livre en français ?

livre_book_e_bookBook-e-book, Une chandelle dans les ténèbres, 2010

Livre électronique (8,50€) :

Edition papier (11€) :

Chez Amazon.fr (22€)

Comment se procurer mon livre en anglais ?

Édité par la BFMS (British False Memory Society :The Ravages of False Memories or Manipulated Memory, 2011

– A la BFMS (Orders: Member discounts available by ordering through BFMS, or use bookshops, market place sellers on Amazon or Amazon.co.uk)

Comment: By Ikan on 24 Mar. 2015

Quite a short discussion of a very important subject. With the ease of communicating we need to understand the frail place that some information originates from.
So many lives have been damaged by individuals convinced they have a clear memory of an event that has not happened at all and because they are are so convinced influence like minds. I have found that only one or two in ten persons are resistant to such influence. A person who believes their own lie is very pusuasive and very dangerous.

 

Disponible aussi en : Grande Bretagne (Waterstones)  : ici, Suède : ici, Nouvelle Zélande : ici, Allemagne (Amazon.de) : ici, Canada (Amazon.ca) : ici,

– Chez Amazon : ici , Amazon (US):  ici


 

Lire l’introduction en anglais par :  Memory & Justice

THURSDAY, 9 JUNE 2011

Now in English: ‘The Ravages of False Memories’ by Brigitte Axelrad

Originally published in French, The Ravages of False Memories – or manipulated memory by Brigitte Axelrad has been translated into English by Robert Shaw.

The book aims to provide clear and informative answers for patients, families, professionals and lawyers who have questions about so-called recovered memory therapies (RMT) and their destructive consequences for all concerned.

As the publishers describe it: “…Truly a ‘light in the darkness,’ this book tries to throw light on the ravages of ‘false memories recovered in therapy’ twenty to thirty years after the alleged events are supposed to have happened, even if there is no independent corroboration of their existence. The questions and answers are little candles which illuminate and create beacons on the road towards understanding this sociological phenomenon. We hope it will help all those concerned about this scourge, which, in France, appeared at the end of the 1990s and has gained a greater and greater foothold in the darkness…”

This extended English edition includes an interview with Arnold Wesker and a short history of research into false memories. Published by the British False Memory Society.

Available from Amazon


 

Commentaires du livre français et en anglais


 Note de lecture du Figaro reprise par l’UNADFI

logo_UNADFI_web

Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée
Note de lecture
Brigitte Axelrad, collection Une chandelle dans les ténèbres, book-e-book, 2010

Brigitte Axelrad est professeur honoraire de Philosophie et de Psychosociologie. Elle est membre du Conseil d’administration de l’Observatoire Zététique de Grenoble et du Comité de Rédaction de la revue « Science et pseudo-sciences » de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS). 

« L’objectif de ce livre est de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies dites de la mémoire retrouvée (TMR) et sur leurs conséquences destructrices pour tous ceux qui en sont victimes.

Les ravages des faux souvenirs ont commencé à sévir dans les années 80 aux États-Unis. Une association de défense des familles et des patients pris dans la tourmente des TMR s’est créée en 1992, à Philadelphie. Fondée par Pamela Freyd, elle a été rejointe par de nombreux chercheurs, professeurs d’universités, journalistes d’investigation. Les recherches et les publications scientifiques, ainsi que les nombreux procès intentés contre leurs thérapeutes et gagnés par des patients appelés « retractors », parce que revenus sur leurs accusations, ont contribué à faire reculer cette véritable « guerre des souvenirs », désignée ainsi à cause de l’âpre controverse entre ceux qui reconnaissaient le « syndrome des faux souvenirs » et ceux qui le niaient.

Ce livre ne parle pas des cas d’inceste avérés contre lesquels une lutte déterminée est nécessaire.
Véritable « Chandelle dans les ténèbres », ce livre tente d’éclairer les ravages des « faux souvenirs retrouvés en thérapie » vingt à trente ans après que les faits incriminés sont supposés s’être produits, alors même qu’il n’existe aucune corroboration indépendante de leur existence. » (Présentation de l’éditeur)

A travers sept chapitres écrits sous forme de questions réponses, Brigitte Axelrad aborde les interrogations que suscite ce phénomène sociologique :

  •  Le « syndrome des faux souvenirs »
  •  L’influence thérapeutique
  •  Les fondements théoriques et leur application
  •  Faux souvenirs, manipulation mentale et refoulement
  •  Les aléas de la mémoire, vrais et faux souvenirs
  •  Les ravages des faux souvenirs sur le plan sociologique
  • • Faux souvenirs et troubles de la personnalité multiple

En annexe, un entretien de l’auteur avec Elisabeth Loftus, Professeur de Psychologie à l’Université d’Irvine en Californie, personnalité de renommée internationale sur le sujet, dont les travaux de recherche sur la mémoire font autorité.
En 2001, elle avait co-écrit avec Katherine Ketcham « Le Syndrome des Faux Souvenirs et le Mythe des souvenirs refoulés » (Editions Exergue). Elle répond aux questions de Brigitte Axelrad sur le sens de ces recherches.
Un livre clair qui permet de mieux comprendre le phénomène, « une lecture incontournable pour les familles qui sont tombées dans le piège des guerres de la mémoire et pour les professionnels dont le travail influence leurs vies » selon Elisabeth Loftus.

La neuroscience progresse sur les faux souvenirs induits

Dans une nouvelle étude, parue le 16 juillet 2014 dans Psychological Science, des chercheurs ont montré que la mémoire est moins fiable quand le sujet est privé de sommeil et serait plus enclin à produire de faux souvenirs.
Le docteur Pierre-Marie Liedo, directeur du département de neurosciences à l’Institut Pasteur et directeur de recherche au CNRS se réjouit de ces recherches et pense que « Ces résultats apportent une pierre à l’édifice, en démontrant que la mémoire humaine n’est pas fiable. Même pour le sujet qui est trompé par son propre cerveau. Que le souvenir soit réel ou virtuel, les mêmes structures cérébrales sont utilisées, le souvenir emprunte les mêmes voies, et provoque les mêmes réponses émotionnelles. C’est pourquoi il est si difficile de différencier un vrai souvenir d’un faux car, une fois créés, ils se ressemblent en tout point. »
Aux États-Unis, ces résultats relancent le débat sur la véracité des témoignages. Le professeur Elizabeth Loftus, psychologue à l’Université d’Irvine en Californie étudie, depuis quarante ans, les mécanismes de manipulation de la mémoire et des faux souvenirs. Elle a mis en garde sur les risques de faux souvenirs liés à certaines pratiques
utilisées en psychanalyse. Elle se bat pour la prise en compte de l’éventualité de ces faux souvenirs lors des témoignages dans les procédures de police et de justice.

(Source : Le Figaro, 12.08.2014)
Posté le 9 Janvier 2015

Mots clefs :
Faux souvenirs induits [1], Psychothérapie [2]
Source URL: http://www.unadfi.org/domaines-infiltration/sante-bien-etre/psychotherapie-et-developpement-personnel/les-ravages-des-faux

 

Le blog d’Igor Thiriez

Blog-Thiriez_webAxelrad : Les ravages des faux souvenirs (2010) ♥♥♥♥½
Posted on 13 décembre 2015 by Igor Thiriez

L’objectif de ce livre est de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies dites de la mémoire retrouvée (TMR) et sur leurs conséquences destructrices pour tous ceux qui en sont victimes.

Les « ravages des faux souvenirs » ont commencé à sévir dans les années 80 aux États-Unis. Une association de défense des familles et des patients pris dans la tourmente des TMR s’est créée en 1992, à Philadelphie. Fondée par Pamela Freyd, elle a été rejointe par de nombreux chercheurs, professeurs d’universités, journalistes d’investigation. Les recherches et les publications scientifiques, ainsi que les nombreux procès intentés contre leurs thérapeutes et gagnés par des patients appelés « retractors », parce que revenus sur leurs accusations, ont contribué à faire reculer cette véritable « guerre des souvenirs », désignée ainsi à cause de l’âpre controverse entre ceux qui reconnaissaient le « syndrome des faux souvenirs » et ceux qui le niaient.

 Ce livre ne parle pas des cas d’inceste avérés contre lesquels une lutte déterminée est nécessaire. Véritable « Chandelle dans les ténèbres », ce livre tente d’éclairer les ravages des « faux souvenirs retrouvés en thérapie » vingt à trente ans après que les faits incriminés sont supposés s’être produits, alors même qu’il n’existe aucune corroboration indépendante de leur existence. Les questions réponses sont les petites chandelles qui éclairent et balisent la route vers la compréhension de ce phénomène sociologique. Puisse-t-il aider tous les acteurs concernés par ce fléau, qui, en France, remonte à la fin des années 90 et gagne dans l’ombre de plus en plus de terrain.

Ce phénomène des faux souvenirs est encore très mal connu chez nous, y compris au sein des professionnels de santé mentale. Ceci n’empêche évidemment pas ces derniers de faire preuve de bon sens et de scepticisme face à des souvenirs d’abus qui (ré) apparaissent 20 ou 30 ans après les faits, mais les débats auxquels j’ai pu assister se limitaient souvent à considérer ces déclarations comme des fantasmes et/ou comme un moyen d’attirer l’attention.

Vous avez dit « refoulement » ?

Le fait qu’un psychothérapeute puisse induire des faux souvenirs chez son patient par la suggestion, ceci sans forcément s’en rendre compte, peut sembler invraisemblable mais ce phénomène est pourtant bien réel et prouvé par l’expérimentation. En revanche, le concept de refoulement, mécanisme de défense cher à nos amis freudiens, n’a jamais été validé par la recherche expérimentale depuis qu’il a été proposé il y a maintenant plus d’un siècle. Et pourtant, la croyance qu’un souvenir particulièrement douloureux puisse être rejeté hors de la conscience pour ne pas faire mal est encore largement partagée. Pire encore, selon cette théorie, le fameux souvenir serait conservé en parfait état, juste enfoui dans l’attente d’être plus ou moins délicatement réveillé par un bon psychothérapeute. Coïncidence, les professionnels qui y croient le plus semblent être les moins conscients du phénomène de suggestion, et ceux qui le considèrent de la façon la plus négative, refusant l’idée que l’influence et la manipulation puisse aussi s’avérer bénéfiques et constituer un processus essentiel de toute psychothérapie. Bref, ils n’influenceraient pas leurs patients car la manipulation, même thérapeutique et non consciente, c’est le mal.

Freud retourne son divan

Notre cher Sigmund Freud, encore et toujours lui, y est pour beaucoup dans cette méprise puisqu’il en a jeté les bases avec la théorie de la séduction. Convaincu que les problèmes de ses patients hystériques, obsessionnels et paranoïaques découlaient de traumatismes sexuels de l’enfance, il s’est consacré à leur extorquer ces fameux souvenirs « refoulés » jusqu’à finalement conclure, dans un grand élan de lucidité, que les aveux récoltés étaient probablement faux. Incapable de renoncer totalement à une si belle théorie, il se persuada que ces souvenirs refoulés étaient en réalité des « fantasmes » ! D’où sa nouvelle théorie du complexe d’Œdipe qui lui permettait de faire volte-face tout en se raccrochant aux branches disponibles. Les souvenirs d’abus seraient alors considérés à priori comme des fabulations par les générations ultérieures de psychanalystes, ce qui n’a pas manqué de révolter certains courants féministes aux Etats-Unis, entre autres.

Les charlatans remplacent le divan

De nombreuses thérapies régressives et cathartiques ont vu le jour dans l’idée de faire ressurgir un passé enfoui et plus ou moins traumatique. Parmi les plus célèbres, il y a le « rebirth » qui consiste à revenir à l’état de nouveau-né par des technique de respiration ou de compression (une fille est d’ailleurs morte étouffée sous un matelas), un courant qui incite à remettre des couches culottes, sucer son pouce et reboire au biberon, le « reparenting » qui consiste à trouver un nouveau parent au patient (en l’occurrence le thérapeute), le « cri primal » et ses dérivés qui consiste à trouver le bon cri pour se débarrasser de sa douleur etc. Certaines techniques plus sérieuses peuvent également être utilisées dans le but de retrouver des souvenirs enfouis. C’est notamment le cas de l’hypnose et de l’EMDR qui sont même parfois utilisés pour retrouver des souvenirs de vies antérieures… Il est d’ailleurs possible de viser la régression et la catharsis par l’intermédiaire de nombreux médiateurs : le divan, les linges mouillés, la pâte à modeler, la poterie, la purée de carottes et j’en passe. Il convient par ailleurs de rester extrêmement vigilant face à des activités régressives d’allure occupationnelles présentées d’emblée comme thérapeutiques.

L’évidence est plus ou moins flagrante

Face à des théories et des pratiques aussi farfelues, les chercheurs peinent encore à se faire entendre. Il existe pourtant de nombreux travaux scientifiques sur la mémoire et des données clairement établies :

  • Une victime d’un traumatisme s’en souvient très bien

Elle s’en souvient parfois même trop bien et développe ce qu’on appelle un état de stress post-traumatique qui consiste en des cauchemars, des reviviscences et un état d’hyper vigilance. De nombreuses études réalisées sur des milliers de victimes de traumatismes, notamment des enfants abusés, ne retrouvent aucun cas d’amnésie de l’événement traumatique.

  • Les souvenirs se transforment

Ils s’affaiblissent et se déforment au fil du temps, ceci quelle que soit la charge émotionnelle et sensorielle associée. La mémoire ne fonctionne pas comme un diaporama, un disque dur ou un magnétoscope (pour les plus vieux). Un souvenir est reconstitué à partir de plusieurs morceaux éparpillés et plus ou moins combinés avec d’autres éléments qui correspondent à d’autres expériences. Il s’agit d’une opération plutôt complexe, et dynamique…

Ce petit bouquin de Brigitte Axelrad est conçu comme une entrevue avec des questions/réponses, le tout assez fluide, facile à lire et très synthétique. Elle passe en revue les bases théoriques freudiennes, le refoulement, la suggestion, la mémoire, les vrais et faux souvenirs et leurs conséquences, et même le fameux syndrome des personnalités multiples.

Son site est plutôt bien fourni et je conseille vivement de le parcourir, notamment pour y trouver des références.

La traduction française d’une revue de A. Piper (What’s wrong in believing in repression?) intéressera ceux qui veulent aller un peu plus loin sur le sujet du refoulement.

 

bandeau_afisNote de lecture de Martin Brunschwig

 Martin Brunschwig – SPS n° 295, avril 2011

J’ai eu l’occasion de dire ici que j’espérais que notre optique habituelle de scepticisme et d’objectivité pouvait éviter tout soupçon de partialité quant au commentaire du livre de l’un des membres de notre comité de rédaction… Je l’espère d’autant plus quand une forme de pudeur risquerait a contrario de priver nos lecteurs d’un ouvrage de qualité ! Or, justement, celui-ci est une flèche qui va droit au but, et Brigitte Axelrad signe ici un livre qui fera date sur le sujet1.

En effet, la brièveté de l’ouvrage (une des « règles du jeu » de l’éditeur de cette collection) a été « mise à profit », si l’on ose dire, par l’auteure, pour aller à l’essentiel. En mots choisis avec soin, et avec un style d’une acuité impressionnante, Brigitte Axelrad nous alerte à nouveau sur ce fléau redoutable2. En effet, les « thérapies de la mémoire retrouvée » sont des thérapies au cours desquels les patients sont (très vivement) encouragés à se souvenir de traumatismes soi-disant vécus dans l’enfance, qui expliqueraient les malaises actuels. Des traumatismes réels, vécus puis « refoulés », sont déjà bien rares, et le refoulement en tant que tel mérite d’être questionné3.

Mais le problème, bien sûr, est d’une nature bien plus scandaleuse encore, lorsqu’on comprend que ces souvenirs sont bien souvent « intégrés » par le patient après un travail de suggestion, de « folie à deux » induite par le thérapeute. Ce qui est passionnant, c’est que les quelques questions qu’on pouvait encore se poser trouvent ici leurs réponses. À commencer par celle qui restait, pour moi, non résolue par les articles que nous avions publiés, forcément plus courts ou plus factuels : comment « implanter » des faux souvenirs est-il seulement possible ? ! Le livre répond clairement à cette question, et à bien d’autres. Il contient nombre d’informations précises, des statistiques très éclairantes, par exemple, sur la sociologie des personnes concernées. La construction en « questions/réponses » permet, sur la forme, une lecture aérée et agréable, et sur le fond, on pourrait estimer qu’on lit un des bons numéros de la célèbre collection « Que sais-je ».

Un livre à mettre entre les mains de tous ceux qui veulent mieux comprendre ce phénomène, ou tout simplement être informés, pour se garder de laisser un jour la détresse les conduire vers des pseudo-thérapeutes parfois très dangereux.

1 Prix littéraire AME Journée des droits de l’Enfant

2 À nouveau, car elle a écrit ici plusieurs articles sur ce sujet grave : voir par exemple SPS n° 285, avril-juin 2009 et sur notre site, le compte rendu d’une conférence de la psychologue Elizabeth Loftus ainsi qu’une

3 Le problème des personnes traumatisées est bien plutôt de pouvoir oublier, tourner la page ! Et comme le disait Nicolas Gauvrit dans un article sur le sujet, les New-yorkais n’ont pas « refoulé » le 11 septembre…


Blog-Brigitte-Giraud_webDans le blog de Brigitte Giraud
“Paradis bancal” (13 juin 2013)

Un livre : “Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée”, dans la collection Une chandelle dans les ténèbres

Il faut dégager des lueurs pour comprendre… Ce qui s’invente chez quelques-uns, et qui arrive à faire sens : les émotions vécues, raboutées à d’autres émotions, constitueront une manière de “souvenir”  qui creusera comme une pelle. 

Brigitte Axelrad, professeur de philosophie et de psychologie à l’université Stendhal de Grenoble et membre du comité de Rédaction de la revue scientifique de l’Association Française pour l’Information  Scientifique, adossée aux écrits majeurs de Elisabeth Loftus, tente de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies de la mémoire retrouvée et sur leurs conséquences destructrices pour tous ceux qui en sont victimes.

Que dire d’un système de croyances mis en place et bétonné, expliquant tout, absolument tout, comme la solution qui tombe à pic, afin de résoudre des conflits internes ? Le “tout” sera preuve et la contestation impossible, rien ne sera vérifiable, reposant uniquement sur la supposée parole/vérité.

Ce livre tente d’éclairer les ravages des “faux souvenirs retrouvés” vingt à trente ans après que les faits incriminés sont supposés s’être produits, alors même qu’il n’existe aucune corroboration indépendante de leur existence.

Ce livre, construit sous la forme d’une longue conversation, est un chemin balisé de petites chandelles vers une compréhension d’un phénomène sociologique. Qui est douleur. Seulement de la douleur. Terrifiant !

afis_small2Dans Science et Pseudosciences  revue de l’AFIS

L’objectif de ce livre est de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies dites de la mémoire retrouvée (TMR) et sur leurs conséquences destructrices pour tous ceux qui en sont victimes.

Les ravages des faux souvenirs ont commencé à sévir dans les années 80 aux États-Unis. Une association de défense des familles et des patients pris dans la tourmente des TMR s’est créée en 1992, à Philadelphie. Fondée par Pamela Freyd, elle a été rejointe par de nombreux chercheurs,  professeurs d’universités, journalistes d’investigation. Les recherches et les publications scientifiques, ainsi que les nombreux procès intentés contre leurs thérapeutes et gagnés par des patients appelés « retractors », parce que revenus sur leurs accusations, ont contribué à faire reculer cette véritable « guerre des souvenirs », désignée ainsi à cause de l’âpre controverse entre ceux qui reconnaissaient le « syndrome des faux souvenirs » et ceux qui le niaient.

Ce livre ne parle pas des cas d’inceste avérés contre lesquels une lutte déterminée est nécessaire. Véritable « Chandelle dans les ténèbres », ce livre tente d’éclairer les ravages des« faux souvenirs retrouvés en thérapie » vingt à trente ans après que les faits incriminés sont supposés s’être produits, alors même qu’il n’existe aucune corroboration indépendante de leur existence. Les questions réponses sont les petites chandelles qui éclairent et balisent la route vers la compréhension de ce phénomène sociologique.

Puisse-t-il aider tous les acteurs concernés par ce fléau, qui, en France, remonte à la fin des années 90 et gagne dans l’ombre de plus en plus de terrain.

Brigitte Axelrad est professeur honoraire de Philosophie et de Psychosociologie. Elle a enseigné la Philosophie en classes terminales, la Psychosociologie en BTS Communication et actions publicitaires au Lycée Emmanuel Mounier et la Psychologie à l’Université Stendhal de Grenoble. Elle a créé le cours de Communication à l’ENSERG (École nationale supérieure d’électronique de Grenoble). Elle est membre du Conseil d’administration de l’Observatoire Zététique de Grenoble et du Comité de Rédaction de la revue « Science et pseudo-sciences » de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS).


logo-cercle-psy_webDans Le CerclePsy

Propos recueillis par Jean-François Marmion  Article publié le 27/10/2010 dans CerclePsy (article réservé aux abonnés)

“Encouragées par leur thérapeute, des patientes désemparées peuvent développer des souvenirs inventés de toutes pièces les montrant victimes d’abus sexuels perpétrés par leurs parents. Aux Etats-Unis, des centaines de milliers de familles ont été brisées par de telles affaires. En France, le danger est méconnu mais réel. Brigitte Axelrad, auteure desRavages des faux souvenirs, ou la mémoire manipulée (Book-e-book, 2010), a répondu à nos questions.”


 

Psychotémoins_webDans Psychotémoins CNRS-INIST

[Parution] Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée.

Les équipes de recherche travaillant sur les faux souvenirs sont encore peu nombreuses en France. Qui plus est, la littérature scientifique sur le sujet est essentiellement rédigée en anglais, dans des revues spécialisées auxquelles le grand public a difficilement accès.

C’est dans ce contexte que Brigitte Axelrad, Professeure honoraire de philosophie et de psychosociologie, publieLes ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée. L’objectif de l’ouvrage est « de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies dites de la mémoire retrouvée (TMR) et sur leurs conséquences. »

Une traduction en anglais de l’ouvrage, publiée par La Bristish False Memory Society, est disponible depuis avril 2011, sous le titre The Ravages of False Memories – or Manipulated Memory.

Référence :

Axelrad, B. (2010). Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée. Sophia Antipolis : Book e-book. Sur le web.


 

Blog-Imposteurs_webNote de lecture d’Anton Suwalki sur le site Imposteur

Note de lecture :

Dans les années 1980, une vague  d’accusations d’abus sexuels déferle aux Etats-Unis.  A  l’issue de psychothérapies fondées sur les« thérapies de la mémoire retrouvée », des adultes se « souviennent » avoir subi au cours de leur enfance des abus sexuels de la part de leurs parents.

En quelques dizaines de pages et sous forme de questions/réponses, Brigitte Axelrad, professeur de philosophie et de psychosociologie, expose les bases théoriques et la manipulation mentale des TMR.

Au départ, la théorie de l’inconscient de Freud,  sondeur de l’âme des bourgeoises viennoises en proie à l’ « hystérie », qui conclut à la fin du XIXème siècle que celle-ci avait immanquablement son origine dans un traumatisme de l’enfance  refoulé, et que la séduction (un abus sexuel commis par le père) en était invariablement la cause. Puis, après avoir maintes fois extorqué à ses patientes la « preuve » du bien-fondé de sa théorie, Freud abandonna purement et simplement celle-ci et élabora le complexe d’Oedipe, substituant à la séduction le fantasme de séduction, sans remettre le moins du monde en cause sa méthode anti-scientifique d’interprétation de l’inconscient.

Totalement contradictoire avec la première, la seconde théorie de Freud n’en était pas moins arbitraire et dangereuse : dans le cas de la deuxième, des abus sexuels réels peuvent être ravalés au rang d’affabulations d’enfants amoureux du parent du sexe opposé et en rivalité avec le parent du même sexe. C’est néanmoins la première théorie de Freud et les psychothérapies qu’elle a inspirées qui ont produit les dommages les  plus visibles à la fin du 20ème siècle.

Aux USA, jusqu’à plusieurs centaines de patients de thérapeutes des TMR par an, généralement des femmes de la classe moyenne, ont accusé des parents d’abus. Au départ, parfois une consultation pour un simple mal-être, puis un scénario tragiquement routinier : grâce au « travail » accompli avec le thérapeute, le patient « comprend » que son mal n’est que le symptôme d’un mal plus profond et refoulé, que le thérapeute finit par faire jaillir et réussit à lui faire admettre par les clefs classiques de la manipulation freudienne et des relations malsaines patient et thérapeute. Si le patient n’arrive pas au souvenir qu’attend de lui son directeur de conscience, il « résiste », il « est dans le déni », et le thérapeute le prévient que son état risque d’empirer s’il ne passe pas aux aveux .

Les allégations d’inceste ainsi obtenues, et qui déchirèrent des milliers de familles, avaient valeur de preuve selon un argument des praticiens des TMR typique de la langue de bois du freudisme orthodoxe : « c’est le subconscient qui produit les preuves… dépression, manque d’énergie, mépris de soi, il n’y a  pas d’effet sans cause»… Et ce genre de preuves suffit malheureusement parfois à de prétendus experts des tribunaux.

Fort heureusement, cette vague d’obscurantisme d’inspiration psychanalytique suscita une résistance, et la False Memory Syndrome Foundation fut créée en 1992. Parmi ses membres, des familles de victimes, d’éminents psychiatres,  ainsi qu’Elisabeth Loftus, , la psychologue à qui revient le mérite d’avoir prouvé de manière expérimentale qu’on peut fabriquer de toutes pièces des faux souvenirs (2) . Les affaires de souvenirs retrouvés ont quasiment disparu aux USA.

La malléabilité de la mémoire la rend perméable à la suggestion, y compris à la suggestion de souvenirs aussi pénibles que ceux d’abus sexuels. Il est désormais bien établi que même la précision parfois étonnante des souvenirs n’est aucunement garante d’une plus grande véracité.

Brigitte Axelrad remarque qu’il est donc strictement impossible de faire la distinction entre un vrai souvenir et un faux fabriqué par la suggestionsans corroboration extérieure..

Ce livre devrait être mis entre toutes les mains, à commencer par celles de certains représentants de justice…

Anton Suwalki


 

amazon_webUn lecteur sur Amazon.fr

Par Latour07  le 20 septembre 2014

L’objectif de ce livre, nous prévient la quatrième de couverture, est de répondre de façon claire et pédagogique aux patients, aux familles, aux professionnels, aux juristes qui s’interrogent sur les thérapies dites de la mémoire retrouvée (TMR) et sur leurs conséquences destructrices pour tous ceux qui en sont victimes. Les “ravages des faux souvenirs” ont commencé à sévir dans les années 1980 aux Etats-Unis (cf. l’étonnante description, alors, en 1995 de Edward Behr […]. Une association de défense des familles et des patients pris dans la tourmente des TMR s’est créée en 1992, à Philadelphie. Fondée par Pamela Freyd, elle a été rejointe par de nombreux chercheurs, professeurs d’universités, journalistes d’investigation. Les recherches et les publications scientifiques, ainsi que les nombreux procès intentés contre leurs “thérapeutes” et gagnés par des patients appelés “retractors”, parce que revenus sur leurs accusations, ont contribué à faire reculer cette véritable “guerre des souvenirs”, désignée ainsi à cause de l’âpre controverse entre ceux qui reconnaissaient le “syndrome des faux souvenirs” et ceux qui le niaient. Ce livre ne parle pas des cas d’inceste avérés contre lesquels une lutte déterminée est nécessaire. Véritable “Chandelle dans les ténèbres”, ce livre tente d’éclairer les ravages des “faux souvenirs retrouvés en thérapie” vingt à trente ans après que les faits incriminés sont supposés s’être produits, alors même qu’il n’existe aucune corroboration indépendante de leur existence. Les questions – réponses sont les petites chandelles qui éclairent et balisent la route vers la compréhension de ce phénomène sociologique, mort maintenant aux Etats-Unis qui, avec 10 années d’écart, terrifie ceux qui en France en sont les victimes.

La lecture de cet ouvrage clair, didactique, aide – j’en témoigne- les familles percutées de plein fouet par le séisme de ces “révélations” et les victimes croyant fermement à la vérité de cette mémoire qui perdue aurait été ainsi retrouvée.

L’auteur explique que Freud avait exploré la voie de la théorie de la séduction, en vue de faire exposer à la lumière les causes du symptôme de mal-être exprimé par ses patient(e)s. Refoulé par la mémoire à l’enfance (et même à l’adolescence) parce que de nature traumatisante et obligatoirement sexuelle, le thérapeute, par ses questions, ses attitudes guidait et donner corps à la croyance d’une mémoire retrouvée d’abus sexuel incestueux, qui ne se soigne que par son exposé devant ses tortionnaires (d’où la flambée de procès intentés par des enfants trentenaires à leurs parents, essentiellement appartenant aux classes moyennes, enfants ayant fait des études supérieures, majoritairement des femmes).
Freud arrêta très vite cette piste qui conduisait non pas à la redécouverte de la mémoire mais à la création de fantasmes et autres mensonges.

Cette piste théorique fut reprise par les tenants de la TMR. Faisant fi de la construction de faux souvenirs (les exemples sont légion de souvenirs auxquels nous croyons qui sont faux car, par exemple, construits sur le dire de personnes qui nous sont proches), les tenants de la TMR sont convaincus que le patient (la personne en souffrance morale qui vient consulter son thérapeute) fut sans doute victime d’abus sexuels dont il faut, pour guérir, retrouver le souvenir s’il présente les symptômes de tous ordres tels que :

” La peur d’être seul dans l’obscurité, des cauchemars, une mauvaise image de son corps, des maux de tête, l’arthrite, la nervosité, la crainte de perdre le contrôle de soi, l’impression d’être fou, la culpabilité, la honte, une faible estime de soi, le sentiment d’être différent, ou encore : les règles douloureuses, des parents alcooliques, les accès de colère non motivés, la paranoïa, l’anorexie, la boulimie, l’obésité, etc.” (p.33)

Ce fourre-tout donne ensuite prétexte au thérapeute persuadé que la cause de ces mal-être (qui ont conduit, répétons-le la femme / l’homme à demander guérison au thérapeute) est un crime sexuel (viol) d’aider son patient, consciemment ou non, par manipulation consciente ou non, verbale, gestuelle, à ce que le patient “retrouve” une mémoire qu’il aurait enfouie.

Cette approche de la mémoire retrouvée n’est pas scientifiquement prouvée. Au contraire, des neuro-scientifiques, cités dans l’ouvrage, pointent avec pertinence que les crimes affreux subis, jeunes par des victimes de guerre, de camp de concentration, de viol ne sont pas refoulées par le psychisme pour être “gommées” de la mémoire, mais qu’au contraire, les victimes s’efforcent toute leur vie (j’en suis encore ici témoin) d’oublier ces horreurs.

Cet ouvrage nécessaire pour qui est victime – la famille ou le patient qui aurait recouvré une “mémoire enfouie” relié à un viol imaginaire- doit être lu et diffusé. Il est temps de mettre fin aux agissements des tenants du TMR et des dégâts effroyables qu’ils causent.

Elizabeth Loftus, Distinguished Professor, University of California-Irvine, USA, Pas Ptresident, Association for Psychological Science écrit à propos du livre :

” ‘Les ravages des faux souvenirs’ est un livre lucide et important. L’analyse convaincante que fait Brigitte Axelrad du problème des faux souvenirs est une lecture incontournable pour les familles qui sont tombées dans le piège des guerres de la mémoire et pour les professionnels dont le travail influence leurs vies.”

Bien entendu, comme l’auteur l’écrit, une lutte déterminée contre les incestes avérés est nécessaire.

 


 

(1) Un livre publié par les Editions book-e-book, dans la collection une chandelle dans les ténèbres

(2) Pour plus de détail sur les travaux d’ Elizabeth Loftus, lire notamment : « Les nouveaux psys », ce que l’on sait aujourd’hui de l’esprit humain, Editions Les arènes


 

En anglais

The Ravages of False Memories or Manipulated Memory

 

 

 

 

 

 

 

Brigitte Axelrad (Auteur), Robert Shaw (Traduction)

Psychologie – Brigitte Axelrad traduite en anglais

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 Ce dernier ouvrage a conquis la British False Memory Society (BFMS) qui a proposé à l’amie Brigitte de le faire traduire, en y ajoutant un complément par rapport au bouquin en français, limité en caractères. Et c’est chose faite ! Voici donc la créature, 94 pages, intitulé The Ravages of false memory – or manipulated memory. 

Puisse ce livre contribuer à couper l’herbe sous le pied des dérapeutes asservissants leurs patients par des techniques sans fondement.

  • Editeur : BFMS (9 avril 2011)
  • ISBN-10: 0955518423
  • ISBN-13: 978-0955518423
  • Prix : 10,78 euros

Richard Monvoisin

Lu dans le blog : http://recoveredmemorytherapy.blogspot.fr

THURSDAY, 30 SEPTEMBER 2010

A Candle in Darkness by Brigitte Axelrad

This is the first book, written in French, on false memories “recovered” in therapy. It answers questions you may have about this phenomenon, its causes and its consequences. The ravages of false memories or the manipulated memory.  The aim of this book is to answer questions and to teach patients, families, professionals, and lawyers about recovered memory therapies (RMT) and their destructive consequences for all the victims.

This book attempts to enlighten the ravages of “false memories recovered in therapy” twenty to thirty years after the alleged offenses, in absence of memory during this period, and with no independent corroboration of their existence.

The questions and answers, given in the book, are small candles that illuminate and clear the way towards better understanding of this sociological phenomenon. May it help all those affected by this scourge, which, in France, began in the late 90s and is gaining ground silently.

Available at: amazon.fr

>> Update June 2011:
Now also available in English

faux souvenirs mémoire manipulée