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par Brigitte Axelrad – SPS n° 297, juillet 2011
Les héritiers de James Joyce ont alors assigné en justice le chercheur pour violation de copyright. Ce procès, intenté à l’encontre de celui qui milite pour la brevetabilité du vivant, est particulièrement savoureux. Mais Craig Venter a « poussé le bouchon » encore plus loin en utilisant, dans une autre séquence du code de la bactérie, une citation modifiée de Richard Feynman, éminent physicien, précurseur visionnaire des nanotechnologies2 : « What I cannot build, I cannot understand », au lieu de l’originale : « What I cannot create, I do not understand »3. Craig Venter aurait peut-être dû insérer une note de bas de page dans la bactérie, pour donner ses sources et se protéger des contestations possibles !
1 « Vivre, errer, tomber, triompher, recréer la vie à partir de la vie. », citation tirée de Portrait de l’artiste en jeune homme.
2 Conférence de Richard Feynman en 1959, « There’s Plenty of Room at the Bottom »
3 « Ce que je ne peux pas construire, je ne peux pas le comprendre » au lieu de l’originale « Ce que je ne peux pas créer, je ne le comprends pas », qu’il avait écrite sur un tableau noir.