Views: 499
par Brigitte Axelrad – SPS n°302, octobre 2012
Selon une étude américaine et israélienne rapportée par différents médias dont lefigaro.fr le 26 juillet 20121, l’activité intellectuelle régulière liée à la prière pourrait ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer, maladie dégé- nérative du cerveau, qui se manifeste par la détérioration progressive de la mémoire et des capacités intellectuelles et pour laquelle il n’existe pas de traitement, d’où l’importance de la prévention.
L’étude, lancée en 2003 par le Professeur Rivka Inzelberg de la faculté de médecine de Tel Aviv auprès d’un échantillon de 892 musulmans arabes israéliens de plus de 65 ans, a été présentée récemment lors d’un colloque sur la maladie d’Alzheimer, en Israël. Le choix de la religion musulmane s’explique par le nombre important de prières quotidiennes préconisé.
Dans cet échantillon, un premier groupe de 60 % des femmes priaient cinq fois par jour, comme le veut la coutume musulmane, tandis que le deuxième groupe de 40 % ne priaient que de façon irrégulière. Rivka Inzelberg a précisé au quotidien israélien Haaretz : « Nous avons constaté, dix ans après le début de l’étude, que les femmes pratiquantes du premier groupe (celles qui priaient cinq fois par jour) avaient 50 % de chances de moins de développer des problèmes de mémoire ou la maladie d’Alzheimer que les femmes du deuxième groupe ». La prière aurait une influence deux fois plus importante que l’éducation pour protéger les femmes contre cette dégénérescence cérébrale en faisant travailler l’intellect et la pensée et en sollicitant la mémoire : « La prière est une coutume qui nécessite un investissement de la pensée, c’est sans doute l’activité intellectuelle liée à la prière qui pourrait constituer un facteur de protection ralentissant le développement de la maladie d’Alzheimer ». Les tests n’ont pas été effectués parmi les hommes de ce groupe dans la mesure où le pourcentage de ceux qui ne priaient pas n’était que de 10 %, un taux insuffisant d’un point de vue statistique pour aboutir à des conclusions fiables.
Ce n’est pas la première fois qu’on arrive à établir un lien entre des pratiques spirituelles (qu’elles soient religieuses ou non) et des effets sur la mémoire. L’an dernier, une étude américaine a montré que la méditation pouvait ralentir la progression de la maladie en augmentant la connexion entre diffé- rentes parties du cerveau. Elle réduirait ainsi l’atrophie cérébrale associée à la maladie d’Alzheimer.23
Il reste que l’activité intellectuelle en soi devrait pouvoir avoir la même efficacité que la prière pour les non-croyants ou pratiquants, comme par exemple d’écrire des articles pour SPS… Alors à vos plumes… !
1 http://sante.lefigaro.fr/actualite/…, http://siliconwadi.fr/4447/4447,http://www.israelvalley.com/news/20…
2 Luders E, Clark K et al. Enhanced brain connectivity in long-term meditation practitioners. Neuroimage. 2011 June 6.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/…
3 Cerveau & Psycho, n° 52, juillet-août 2012, propose un dossier sur « La méditation ».